Terre à Terre 2009 Focus sur le Fendt Vario 927

Le Fendt Vario 900. (© DR)

Fiche technique Moteur : Deutz TCD 2013L064V Puissance nominale* : 270 cv/199kW (norme ECE R24) Cylindrée : 6 cylindres, 7142 cm3 Couple maxi : 1100 nw/m Transmission CVT Nom commercial : Vario Nom de la transmission : Fendt ML260 Inverseur : sous charge Régime prise de force : 540/1000/1000E Système hydraulique : load sensing avec une pompe à cylindrée variable Débit pompe : 160 l/mn Distributeurs: jusqu’à 8 (6 derrière, 2 devant) avec un relevage avant indépendant Capacité de relevage : 12 t derrière, 5,5 t devant Poids à vide : 10,3 tonnes PTAC : 18 tonnes Options du modèle essayé : FSC, Radar, siège évolution, 7 distributeurs, relevage avant, contrôle position, pilotage automatique essieu suiveur, Prix standard : 199.591 € Prix du modèle essayé : 222.181 € *Tous les chiffres sont issus des documents constructeurs

Fendt, le pionnier de la variation continue

Fendt a été le premier constructeur de tracteurs à développer la transmission à variation continue (CVT) en 1996. « Un de nos ingénieurs, Hans Marshall, avait travaillé dessus dès les années 70’ mais les performances hydrauliques et électroniques de l’époque ne permettaient pas de la développer, rappelle Antoine Brissart, responsable produits tracteurs. L’objectif était d’améliorer le confort et le rendement en évitant les ruptures de couples et en proposant une infinité de vitesses. Pour les travaux spécifiques, une variation de vitesse infime peut en effet représenter un gros débit de chantier. Pouvoir arracher les pommes de terre à 1,8 km/h à la place d’1,5 km/h fait forcément gagner en productivité.»

Fonctionnement : du « tout hydraulique » au « tout mécanique »

Voici le fonctionnement de la variation continue ML260 de Fendt. (© DR)

C’est en partant de ce principe que Fendt a conçu sa CVT. Le moteur entraîne un train épicycloïdal, composé du porte satellite, de la grande couronne, et du pignon planétaire. Ce dernier est relié à un arbre sommateur, doté d’un moteur hydraulique à chacune de ses deux extrémités. C’est là que les puissances mécaniques et hydrauliques sont réunies puis transmises. « Afin d’obtenir toujours le meilleur rendement, les proportions d’hydraulique et de mécanique varient en fonction de la vitesse et du mode d’utilisation. A 0,5 km/h, on est par exemple en tout hydraulique, et à 40 km/h on est en tout mécanique », détaille Antoine Brissart.« Moins il y a de composants en mouvement, moins il y a de pertes de puissances. »

Depuis le tout premier modèle, une des principales évolutions a été la miniaturisation. Lancée sur des tracteurs de 260 cv, la Vario est désormais disponible sur les modèles spécialisés (Fendt 200 Vario), dès 70 cv. « C’est grâce à la simplicité de sa conception que nous avons pu l’adapter aux tracteurs vignerons à plancher plat car il fallait réussir à mettre sur 1 m de large ce qu’on mettait avant sur 2,5 m », souligne le chef produits. L’autre innovation est la gestion électronique du moteur et de la boîte grâce au TMS (Traktor Management System). « Ça gère tout ! L’utilisateur n’a plus qu’à s’occuper de la vitesse et le TMS trouve le rapport idéal. »

Les modes de conduite

Le poste de commande. (© DR)

En plus des gammes « champ » ou « route », le conducteur peut choisir la « priorité à la vitesse » ou la « priorité au régime » grâce au superviseur de sous régime, paramétrable à partir du terminal situé sur l’accoudoir. « Une molette et six touches permettent d’aller dans le menu et de régler les valeurs souhaitées. Quand on choisit un pourcentage élevé, le tracteur garde la vitesse en faisant varier le régime. Quand on choisit un pourcentage bas, le tracteur garde le régime en faisant varier la vitesse. Le premier choix est davantage adapté au transport et le second aux travaux avec prise de force. »

Il y a deux possibilités d’utilisation : au pied, via la pédale, ou à la main, via le joystick. On bascule de l’un à l’autre en actionnant un bouton sur l’accoudoir multifonctions. « La pédale est pratique quand on a besoin de grandes variations de vitesses. On l’écrase et ça se fait tout seul. Le joystick est, quant à lui, mieux adapté aux travaux de précision car on peut doser plus précisément avec les impulsions. On peut notamment régler la progressivité. » L’inverseur peut, lui aussi, être activé de deux manières différentes : via un bouton pressoir à gauche du volant ou via une petite palette de sécurité située sur le joystick.

L'accoudoir et le joystick regourpent toutes les commandes. (© DR)

Pour lire le profil de son agri-essayeur, Edmond Ghestem, cliquez ICI.